Quand la posture réveille la conscience...

Juillet 2016

La conscience, c'est quoi au juste ?

Dans la terminologie du Yoga, la conscience désigne le "Self", le "Soi", notre être profond, notre âme. C'est tout ce qui reste quand on a enlevé notre carapace physique, psychique, émotionnelle, éducationnelle, culturelle... Pour certains, effleurer et toucher cette conscience, c'est dans la poche dès le départ. Pour d'autres, c'est un peu le parcours du combattant (du guerrier ?). Mais la plupart du temps, c'est un processus, un cheminement, quelque chose qui se dessine au fil des mois, des années, des expériences de la vie. Je fais partie de cette dernière catégorie. Le Yoga coule dans mes veines. Cet état se précise jour après jour.

Avec la pratique. Avec l'attention. Avec l'écoute. Avec la volonté. Et avec les erreurs - elles sont une merveilleuse opportunité pour l'apprentissage. Sans aucun doute, la chance m'a souri. Celle d'avoir rencontré les bonnes personnes, au bon moment, celle d'avoir vécu des expériences heureuses et moins heureuses qui m'ont permis de réaliser que "quelque chose d'autre, de plus grand" existe. Indéfinissable. Mais palpable par petits instants, entre autres dans une posture de Yoga. Paradoxalement, les asanas (postures) ne sont pas si importantes en Yoga (mes professeurs "inspirateurs" indiens le répètent volontiers). Mais plus le temps avance, plus je me rends compte que les postures sont une source d'émerveillement. Elles m'aident à entrer en contact avec ma conscience, à ressentir dévotion, gratitude et joie. Intensément. Même si je travaille dur certaines postures et que mon corps rouspète ou me le fait sentir. Pas masochiste pour autant, je suis déterminée à avancer sur le chemin de la vie.

Le Yoga m'a donné une de mes plus grandes leçons : pour être pleinement, il faut sortir de sa zone de confort. Et pour moi, ce dépassement de Soi passe par la posture. C'est l'asana qui me guide, et non moi qui guide l'asana. Aujourd'hui, ma pratique prend un tout autre sens et c'est un immense privilège. Je suis vivante !